BOUDDHA (Siddhārtha Gautama, Siddhattha Gotama)

Sur wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Siddhartha_Gautama

Préambule:

Siddhârta Gautama naquit près du Népal, d'une famille d'aristocratie militaire, il sera élevé par une tante et à 20 ans, il se mariera et aura un fils nommé Rahula.

A son âge adulte, il quitte sa famille pour aller mendier et méditer, une orientation due à la découverte que la misère humaine - la vieillesse, la maladie, la mort est le lot de tous. Cette constatation lui rend désormais tout plaisir vide et vain.

Il se consacre donc à une vie de mortifications austères et continuelles, croyant pouvoir ainsi se libérer de la souffrance. Mais, loin d'en être libéré, il se voit simplement affaibli, au point de dépérir d'inanition.

Il décide donc de reprendre des forces et de trouver en lui-même les réponses, sans se fier aux techniques ou aux rituels et, surtout, sans écouter les maîtres qui lui ont enseigné la voie de l'ascétisme.

Ainsi, ayant connu l'abondance, puis le dénuement, il comprend que la réponse doit se trouver au milieu, dans la liberté vis-à-vis des deux et même de toute chose extérieure. II s'assoit donc sous un figuier déterminé à résoudre l'énigme de la vie et de la mort en se libérant des chaînes du désir et de la peur, sources de toute souffrance.

Soudain, il se voit libéré de l'illusion d'être quelqu'un. Il sait alors qu'il n'est pas né et qu'il dépasse les limites du corps. Il a atteint sa nature véritable que les disciples appelleront « la nature de Bouddha ».

C'est alors qu'il formule en lui-même les principes fondamentaux de la vie : que tout y est frustration, mais que celle-ci peut être dépassée par la Voie. Ce noble sentier mènerait l'individu à se libérer de toute illusion, le ramenant finalement à son état naturel, à sa nature éternelle.

Cependant, Gautama a longuement hésité avant de se mettre à enseigner, sachant que l'éveil ne s'enseigne pas et que tout enseignement est finalement déformé. Du reste, sa mort sera suivie d'une glorification excessive et d'une prolifération de légendes et d'écoles qui, toutes, ont déformé, comme il l'avait prévu, la pureté de son message.

Le bouddha signifie donc celui qui est conscient à un niveau supérieur. Ce n'est pas un nom propre, mais un état. L'Indien qu'était Gautama s'est détaché de la tradition religieuse des brahmanes, comportant une foule de dieux et de rituels. Il a mis de côté croyances, religions, autorités et livres sacrés pour ne se fier qu'à son organisme et à sa conscience, l'essentiel de son enseignement radical se trouve dans ce texte :

« Ne croyez pas une chose simplement sur des ouï-dire.

Ne croyez pas sur la foi des traditions, du fait qu'elles sont en honneur depuis de nombreuses générations.

Ne croyez pas une chose du fait que l'opinion générale la tient pour vraie ou que les gens en parlent beaucoup.

Ne croyez pas une chose sur le témoignage de l'un et de l'autre des sages de l'Antiquité.

Ne croyez pas ce que vous vous êtes imaginé pensant qu'une puissance supérieure vous l'avait révélé.

Ne croyez rien sur la seule autorité de vos maîtres ou des prêtres.

Cela seul ce que vous aurez vous-même éprouvé, expérimenté et reconnu pour vrai, conviendra à votre bien et à celui des autres, croyez-le et conformez-y votre conduite. »

Ce texte a d'autant plus de chances d'être authentique puisque qu'il contredit justement la lignée des maîtres-disciples et leur attachement à l'autorité de leur tradition. En effet, à l'encontre des recommandations de leur fondateur, les maîtres modernes du zen et du tibétisme insistent sur leurs lignées, leurs textes sacrés et sur l'autorité de leur tradition.

Depuis l'Inde où il est né, le bouddhisme s'est répandu partout en Orient et en Occident, s'adaptant aux divers pays, suscitant des interprétations innombrables et, souvent, contradictoires, chacune se réclamant bien sûr comme l'authentique tradition du Fondateur. Si bien qu'aujourd'hui, il est difficile de s'y retrouver et même de s'y fier.

Citations:

.Vous êtes votre propre refuge, il n'y en a point d'autres. Ce refuge est difficile à réaliser. Vous ne pouvez sauver un autre, vous ne pouvez sauver que vous-même. Ce maître est difficile à libérer.

.Il n'est pas de feu comme la passion, pas de maladie comme la haine, pas de souffrance comme celle de moi, et pas de joie comme la paix. La haine ne cesse pas par la haine,- la haine ne cesse que par l'amour.

.En vérité, il existe un royaume, où il n'y a ni solide, ni fluide, ni chaleur, ni émotion, ni ce monde-ci ou tout autre monde, ni soleil ni lune. Il y a un non-né, une non-origine, un non-créer, une non-forme. Car si cela n'était pas, il ne serait pas possible de se liberer du monde, du créé et du formé.

.Le but de la vie sainte n'est pas d'acquérir de la réputation, de devenir moralement impeccable, de se concentrer ou de devenir savant. C'est l'inébranlable délivrance du cœur qui est l'objet de la vie sainte.

.Celui qui n'a pas réalisé la pure essence de son esprit est comme un homme attirant l'attention de son ami sur la Lune en la désignant du doigt. Alors que cet ami devrait regarder la Lune, il regarde plutôt le doigt, et en faisant cela, il ne manque pas seulement la Lune, mais aussi le doigt parce qu'il a pris le doigt pour la lune.

.La Vérité qui embrasse tout, c'est l'Amour.

.Un jour vient un renversement au plus profond de la conscience, un passage de l'égoïsme à la compassion pour tous les êtres.