TCHOUANG-TSEU (Zhuangzi, Zhuāng Zhōu)
Sur wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Tchouang-tseu
Préambule:
Sa philosophie répond essentiellement à une question : « Comment doit-on vivre dans un monde de chaos et de souffrance?»
Et la réponse s'énonce ainsi : « En se libérant de ceux-ci, puisque chacun est l'auteur de sa propre souffrance et que lui seul peut s'en libérer. »
TCHOUANG-TSEU est le contraire d'un système. La notion centrale est celle du tao à la fois voie de connaissance, courant de vie, essence des choses.
Citations:
.Chu est venu voir Lao-tseu dans l'espoir de trouver une solution à ses tourments. Une fois arrivé devant le maître, celui-ci lui demande : « Pourquoi êtes-vous venu avec tout ce monde-là? » Etonné, Chu se retourne pour voir s'il était suivi. Il n'avait pas compris que le maître parlait du bagage de vieilles idées, de concepts conventionnels sur la vie et la mort, sur le bien et le mal, qu'il traînait avec lui partout où il allait.
.Le sage n'a pas de moi, il n'a pas de mérite, donc pas de réputation.
.La voie n'a jamais connu de frontières Le sage embrasse les choses, alors que les hommes ordinaires distinguent entre elles et font parader leurs distinctions devant la foule. Je dis donc que ceux qui distinguent ne voient pas.
.Une fois, Tchouang-Tseu rêva qu'il était un papillon, un papillon voletant et voltigeant tout autour, heureux en lui-même et faisant comme il lui plaisait. Il ne savait pas qu'il était Tchouang-Tseu. Soudain, il se réveille et le voilà solidement, immanquablement Tchouang-Tseu Mais il ne savait pas s'il était Tchouang-Tseu qui avait rêvé qu'il était un papillon, ou un papillon rêvant qu'il était Tchouang-Tseu.
.Vous avez entendu parler de voler avec des ailes, mais jamais de voler sans ailes. Vous avez entendu parler de la connaissance qui sait, mais jamais de la connaissance qui ne sait pas et qui est la vraie.
.Coulez avec les choses et laissez votre esprit bouger librement. Acceptez ce qui ne peut être évité et nourrissez ce qui est en vous: voila ce qui est meilleur.
.Que veut dire « un homme vrai » ? Celui qui ne se rebelle pas contre la disette, qui ne devient pas orgueilleux dans l'abondance. Un tel homme pourrait rencontrer le succès et ne pas en faire un spectacle, gravir des lieux élevés sans avoir peur, entrer dans l'eau sans se mouiller. Il respire avec ses talons, alors que les gens dans l'ensemble respirent avec leur gorge. II ne sait pas aimer la vie ou détester la mort. Il a émergé sans exaltation et s'en retourne sans chichi. Il vient rapidement et se retire de même, voilà tout.
.La voie existe au-delà du zénith, et pourtant on ne peut l'appeler élevée ; elle existe au-delà de l'azimut, et pourtant on ne peut l'appeler profonde. Elle est avant les temps les plus éloignés, et pourtant on ne peut l'appeler vieille.
.Si l'on est capable de se libérer de ses désirs, alors en regardant son esprit, on voit qu'il n'est plus sien ; quand on regarde son corps, il n'est plus sien davantage, et quand on regarde les choses extérieures, elles n'ont rien à voir avec soi.